Peut-on dormir trop ? Focus sur l’hypersomnie

Le sommeil joue un rôle central dans notre bien-être quotidien. Cependant, on parle souvent du manque de sommeil et peu de l’excès de sommeil. Pourtant, dormir trop peut présenter quelques inconvénients. Dans cet article, nous abordons la notion d’hypersomnie, les principales causes de ce phénomène, ainsi que des conseils simples pour retrouver un rythme de sommeil équilibré.

Qu’est-ce que l’hypersomnie ?

L’hypersomnie se caractérise par un besoin excessif de sommeil ou une somnolence persistante tout au long de la journée. Contrairement à l’insomnie, où l’on manque de sommeil, l’hypersomnie implique un temps de repos jugé trop long ou non réparateur. Il est important de souligner que la quantité de sommeil recommandée varie selon l’âge et le mode de vie, et qu’une nuit plus longue qu’à l’accoutumée n’est pas forcément synonyme de trouble. Toutefois, lorsque cet excès de sommeil devient régulier et perturbe la vie quotidienne, il peut être utile d’adopter quelques bonnes pratiques pour favoriser un sommeil de meilleure qualité, plutôt que de chercher simplement à en augmenter la quantité.

Les causes possibles de l’excès de sommeil

Fatigue accumulée

Le surmenage physique ou mental peut entraîner une envie de dormir plus longue, en particulier si l’on ne dispose pas d’un temps de récupération suffisant pendant la semaine.

Stress et anxiété

Les périodes de stress intense peuvent perturber la qualité du sommeil. À long terme, le corps peut chercher à compenser un sommeil de mauvaise qualité en dormant davantage.

Habitudes de vie inadaptées

Une mauvaise hygiène de vie (alimentation déséquilibrée, consommation excessive d’écrans ou de caféine, manque d’exercice) peut engendrer une fatigue chronique et un besoin accru de sommeil.

Environnement de sommeil inadapté

Un matelas trop vieux, un sommier inadapté ou un oreiller qui ne soutient pas correctement la nuque peuvent perturber la qualité du sommeil, incitant à prolonger les nuits pour tenter de récupérer.

Troubles de la santé

Certains troubles tels que la dépression, les apnées du sommeil ou des déséquilibres hormonaux peuvent favoriser l’apparition de l’hypersomnie. Dans ce cas, il est conseillé de consulter un professionnel de santé.

Les risques liés à un sommeil trop long

Perturbations du rythme circadien et de la qualité du sommeil

Lorsque l’on dort au-delà de ses besoins réels, l’organisme peut voir son horloge interne se dérégler. L’alternance naturelle entre la veille et le repos s’en retrouve perturbée : on se réveille parfois plus fatigué qu’avant de se coucher. Paradoxalement, si les nuits sont trop longues, le sommeil tend aussi à perdre en qualité. Les phases de sommeil profond peuvent s’éparpiller, rendant les réveils plus difficiles et la sensation de repos moins marquée. À terme, cet excès de repos peut créer un cercle vicieux : plus on dort, moins on a l’impression d’être réellement reposé.

Douleurs physiques et fatigue persistante

Rester alité trop longtemps, notamment sur une literie inadaptée ou usée, peut générer des tensions musculaires et accentuer les maux de dos. Le corps, conçu pour bouger, subit un stress mécanique lorsqu’il stagne dans une même position pendant de longues heures. Même si l’on dort davantage, on peut se lever ankylosé, le dos raide et les cervicales douloureuses. En outre, cet état prolongé d’engourdissement contribue parfois à une sensation de fatigue persistante en journée, car l’organisme peine à relancer la machine et à maintenir un niveau d’énergie constant.

Comment trouver le juste équilibre ?

Pour adapter la durée de votre repos à vos besoins, l’essentiel est d’instaurer une certaine régularité et de privilégier la qualité de votre sommeil plutôt que la quantité. Commencez par adopter des heures de coucher et de lever fixes : cela aide votre corps à synchroniser ses cycles et facilite l’endormissement. Créez également un environnement de repos propice : veillez à la température de la chambre (idéalement autour de 18-20°C), limitez la présence d’écrans au coucher et assurez-vous que la pièce soit suffisamment sombre et calme.

Et côté literie ?

Du côté de la literie, l’investissement dans un bon matelas, un sommier adapté et un oreiller ergonomique joue un rôle déterminant pour assurer un sommeil réparateur. Un couchage confortable réduit les tensions musculaires et améliore la qualité du repos. Par ailleurs, pratiquer une activité physique régulière dans la journée stimule la production d’endorphines et facilite la régulation du stress, deux facteurs essentiels pour obtenir un endormissement plus serein. Enfin, surveiller sa consommation de caféine et s’accorder des moments de détente (méditation, lecture, respiration profonde) aide à limiter les périodes d’excitation neuronale et à favoriser un sommeil stable, sans excès ni manque.

Quand consulter ?

Si vous ressentez un besoin de sommeil excessif persistant, ou si votre fatigue impacte significativement votre quotidien (baisse de la concentration, humeur instable, difficultés professionnelles ou sociales), il est recommandé de prendre rendez-vous avec un professionnel de santé. Un avis médical permettra de diagnostiquer d’éventuels troubles sous-jacents et de vous orienter vers les solutions adaptées.